PromZ.be 04-2016

43 promobiss 4/2016 faire. Tout le monde est responsable à 100%. Nous n’avons plus de chefs ici. Chacun est son propre chef et personne ne contrôle quelqu’un d’autre. C’est le système qui s’en charge, » poursuit François Bersez. « Lorsqu’un colla- borateur commence sa journée de travail, il se connecte au système. Il découvre les tâches qui lui incombent ce jour-là, voit qui se trouve devant lui dans le processus et ce que doit faire la personne qui vient après lui. » B elgique Cette approche a permis à Quatrième Dimension de pou- voir continuer à fabriquer en Belgique. « La majorité des grandes imprimeries textiles ont déménagé à l’étranger. Les gens pensent souvent que c’est moins cher. Mais nous avons décidé de res- ter ici. On ne nous confie généralement pas de com- mandes de grosses quan- tités (15.000 T-shirts et plus), sauf si tout doit être « prêt pour demain ». Nous sommes plutôt spécialisés dans les commandes de petite et moyenne impor- tance. Cela va de 2 à 3 pièces jusqu’à quelques centaines. Chaque année, nous avons à peu près 20.000 commandes. Que nousmenons à bien grâce à la numérisation. Cette tech- nique permet de conférer une plus-value », raconte François Bersez. L’informatique n’est pas vraiment un terrain incon- nu pour lui. Fançois Bersez a en effet suivi une forma- tion d’informaticien et c’est tout à fait par hasard qu’il a atterri dans la branche du textile promotionnel. Il se qualifie par ailleurs de « geek ». C’est lors de ses études d’informatique à l’université de Namur, qu’il est entré en contact avec le secteur et qu’il a décidé de poursuivre sur cette voie. Dès le début déjà (en 1998) en recourant à une informatisation poussée au niveau des trajets antérieur et postérieur. Le textile promotionnel était et est encore un produit dont « tout le monde » a besoin. « N’importe qui peut être notre client » précise François Bersez. « Un club de motards, un club sportif, les scouts, une entreprise,... » Cela va jusqu’à un point tel que même le contact avec les clients est informatisé. « Nous n’avons plus d’équipe commerciale qui sillonne la Belgique. Tout se passe via l’Internet. Nous travaillons de cette façon depuis le début déjà. Nous étions ce qu’on appelle un « early adapter ». Et cette organisation nous permet d’être particulièrement concurrentiels. Ces deux dernières années, nous avons enregistré une croissance de 30%, à savoir de 20% en 2015 et de 10% cette année. Généralement, la croissance s’élève à 10% par an et parfois à 20%. C’est très bizarre en fait. » É tranger L’informatique a également permis à Quatrième Dimension de mettre sur pied plu- sieurs sites commerciaux pour lesquels la produc- tion est effectuée à Namur. « Il s’agit d’un modèle que nous pouvons dupliquer » explique François Bersez. Nous possédons un site à Ostende employant trois personnes desservant les marchés flamand et néer- landais. Il y a également des sites à Louvain, Char- leroi, Mons et Bruxelles mais ils n’opèrent pas sous le nom de Quatrième Dimension. Et nous avons deux ateliers, celui de Namur étant le plus grand. À Namur, l’entreprise occupe 40 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros. Au total, le groupe emploie 75 collaborateurs et son chiffre d’affaires s’élève à 12 millions d’euros. Fran- çois Bersez précise que Quatrième Division est le numéro 1 absolu en matière d’impression et de broderie de textile. Il faut savoir en effet que les rentrées du numéro deux sont légèrement inférieures à la moitié des siennes. Désormais, l’entreprise ne se limite plus à la Belgique. 30% du chiffre d’affaires est réalisé au-delà des frontières (Allemagne, Pays-Bas, Autriche, Luxembourg, Suisse et France). Le bureau alle- mand est implanté à Cologne. L’Allemagne représente le principal marché étranger pour Quatrième Dimension. « Les premières années, nous pensions qu’il s’agirait de la Q uatrième D imension F rançois B ersez : « J e suis un G eek » .

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