PromZ.be 03-2019

d’univers publicitaire et des marketers côté clients, elle s’est lancée dans le monde promotionnel. Dans le secteur publicitaire, tout est question de valeurs de marques au niveau du discours avec les marketers. Mais en 2015, Cecilia Grahn Nyd expliquait à PromZ.be : « Dans l’univers promotionnel, il était uniquement question du produit. Lors d’un salon, on me demandait généralement ce que je proposais comme nouveaux articles et à quel prix. Or, il s’agit des deux questions les moins pertinentes lorsque vous rencontrez le client. Vous devez démarrer dans l’autre sens et vous demander ce dont votre client a besoin et ce qui se passe dans sa tête. C’est également la façon de penser d’une agence publicitaire. Pour moi, il était clair que nous ne vendons pas des produits mais bien de la communication. Et j’ai donc pensé au terme « product media » qui, selon moi, combine tous les aspects. » P as faux , MaIs … Retour en 2019. Comment les conseillers/distributeurs belges réa- gissent-ils face au terme product media à présent qu’il est utilisé depuis cinq ans ? Considèrent-ils qu’il s’agit d’une description adéquate de leur activité professionnelle ? L’utilisent-ils personnel- lement dans leur communication avec leurs clients et prospects ? Lorsqu’on lui demande si product media est la dénomination appropriée, Ronny De Smedt (Pasco Gifts) avoue que c’est une question à laquelle il n’est pas facile de répondre. « Plutôt non que oui » confie-t-il. Ann Magnus (Magnus Business Gifts) pour sa part, estime que le terme n’est pas le bon. Pour le moment du moins. « Ce mot n’est pas connu du grand public, de notre groupe cible, » précise-t-elle. Fabrice Casul quant à lui considère que product media est une dénomination qui convient à l’activité : « Disons que c’est la traduction littérale de ce que nous faisons. Nous sommes un type de média… et il se matérialise, donc c’est un produit. Par conséquent on peut dire que c’est un bon terme. » Pour Patrick Notteboom de Maximum Image « ...product media ne constitue en soi pas une mauvaise expression pour indiquer la promotion dans le marketing mix. » Mais « …nous n’utilisons pas le terme product media ». Qu’en est-il des autres conseillers/ distributeurs qui ont réagi à la petite enquête de PromZ.be ? Chez Pasco Gifts, on recourt à la fois aux termes produits/articles pro- motionnels et product media. Fabrice Casul (MLD Concept) utilise lui aussi les deux. Tout en marquant cependant une préférence pour « product media ». « J’ai même nommé les catalogues MLD « MLD - Product Media 1 » et « MLD - Product Media 2 ». J’ai en outre ajouté cette baseline à mon logo. » C ourant ? Les clients et prospects connaissent-ils le terme ? Ronny De Smedt confie qu’il ne sait pas si les clients et prospects sont familiarisés avec la dénomination product media. « Ils ne demandent pas d’éclaircissements à ce sujet, » poursuit-il. Fabrice Casul a lui aussi des doutes. Le terme n’est absolument pas courant et, selon lui, il n’y a pas encore de « réflexe product media ». « Très peu de gens savent ce que c’est. Ils ne demandent pas d’explications et s’en tracassent peu je pense. Les termes goodies et premium sont plus utilisés par les gens dans le marketing. Dans les autres cas, ils emploient objets promotionnels. » Patrick Notteboom attire Qui est l’interlocuteur ? Avec les « product media », le secteur s’adresse aux marke- ters. La question est cependant de savoir qui est le principal interlocuteur des conseillers/distributeurs : le marketer/ responsable publicitaire, le responsable commercial ou le responsable des achats ? Il y a des différences à ce niveau en fonction du produit demandé. « Pour les produits pro- motionnels, il s’agit du responsable publicitaire. Pour les cadeaux d’affaires par contre, c’est généralement le res- ponsable des achats » explique Ronny De Smedt (Pasco Gifts). Fabrice Casul (MLD Concept) considère pour sa part que les trois fonctions sont des interlocuteurs. En effet, « ... tout dépend de la taille du client et de son organisation. » Patrick Notteboom (Maximum Image) quant à lui précise qu’il noue des entretiens avec les responsables des services des ressources humaines, marketing, achats et relations publiques. d IsCussIon 18