PromZ.be 04-2018
46 C omment avez-vous atterri dans cette branche? Jean-François Orban : « Par hasard... Nous venions d’em- ménager au Luxembourg et j’étais à la recheche d’une entreprise à racheter au Luxembourg. J’ai étudié la situa- tion de plusieurs entreprises luxembourgeoises et après quelques mois, mon choix s’est arrêté sur la société Maâ Oui! Cette entreprise répondait à mes critères et à mes souhaits. J’étais à la recherche d’une entreprise de petite taille, pas trop chère, qui affichait un chiffre d’affaires en croissance et qui était active dans un domaine d’activité pas trop technique. Ce n’est pas forcément le secteur qui m’a attiré, mais plutôt l’entreprise en elle-même. Néanmoins, j’ai envie de dire que c’est un métier très particulier, car chaque demande est différente. Nous apprenons constamment car les produits à proposer sont sans cesse différents. Il faut absolument toujours être à l’écoute des gens. Auparavant, je travaillais chez Miele Professional, où j’étais en poste auprès de la direction en France. Je ne m’occupais pas des produits de grande consom- mation, mais plutôt des produits destinés aux professionnels en l’occurence des dispositifs médicaux et du matériel de blanchisse- rie. A l’aube de la quarantaine, j’ai eu envie de changer et de faire autre chose. Je suis Belge, j’ai grandi au Luxembourg et je suis parti travailler en France. J’ai habité dans de nombreux pays comme la Belgique, la France, le Luxembourg, l’Allemagne et l’Italie. Ma femme est elle-même italienne. » D’où vient le nom de votre société? Jean-François Orban : « C’est le nom de l’ancien propriétaire. De nombreuses personnes pensent en fait que c’est un jeu de mot luxembourgeois Majo qui veut dire mais oui. » Quel est votre point fort pour votre clientèle ? Jean-François Orban : « Nous attachons énormément d’importance à la satisfaction de nos clients. Nous travaillons sur le design, le graphisme et, si nécessaire, nous achetons des échantillons ou nous réalisons des prototypes. Lorsque nous réceptionnons les marchandises, nous les contrôlons et nous nous assurons que tout soit correct et conforme à la commande. Depuis quelques années, nous travaillons également de manière plus éco-responsable et sociale. Notre clientèle est très diverse. Nous avons, par exemple, des clients qui nous passent des commandes « last minute ». En fait, pas vraiment des clients fidèles mais plutôt ce que l’on appelle des « one shots », car ils savent que nous avons la capacité de les livrer dans l’urgence. Nous avons également des clients qui s’adressent à nous pour des produits sur mesure. » Pouvez-vous résumer votre entreprise en un mot ? Jean-François Orban : « Une entreprise dédiée et tournée vers le client. » Comment voyez-vous l’avenir et quels sont les défis qui se pré- sentent à vous ? Jean-François Orban : « Je ne suis actif dans ce métier que depuis deux ans et demi, mais j’ai pu constater que les entreprises connais- sant le succès dans ce secteur ont un chiffre d’affaires assez conséquent et peuvent compter sur une équipe chevronnée. Ce sont plutôt les entreprises ayant un rayonnement national ou international qui ont la chance de se développer. Nous travaillons essentiellement sur le marché luxembourgeois. Je pense que ce marché est moins compétitif que le marché français ou belge. Pour quelles raisons ? Difficile à dire, mais certainement parce que Luxembourg a toujours opté pour la qualité plutôt qu’un prix ... Je pense que l’avenir au Luxembourg, mais également en Belgique et dans les autres pays, est de proposer des produits « made in Belgium », « made in Luxembourg », en résumé des produits locaux. » Jean-François Orban (Maâ-Oui!) « C’est un métier très particulier » E ntre la poire et le fromage Jean-François Orban (47) est à la tête de la société Maâ-Oui! » au Grand-Duché du Luxembourg. Il est également l’un des rares membres-dsitributeurs de la BAPP hors de la Belgique.
RkJQdWJsaXNoZXIy NDcxNDY5