PromZ.be 01-2021

41 TUSSEN POT & PINT Pouvez-vous résumer cela en un mot ? Thibaut Fontaine : « Agilité. » Comment voyez-vous l’avenir et quels sont les déf is qui se présentent ? Thibaut Fontaine : « Je pense qu’il y aura des regroupements de sociétés. Les sociétés doivent se regrouper pour être plus fortes, pour répondre aux demandes des clients. Tout d’abord, parce que les clients sont de plus en plus professionnels. Ils souhaitent regrouper leurs commandes au niveau européen et, pour ce faire, ils veulent faire appel à des acteurs capables de répondre au niveau européen. Ensuite, l’aspect juridique gagne en importance. Tout ce qui a trait au GDPR, à l’IT, à la durabilité. Ce sont des éléments qui deviennent de plus en plus compliqués et, si vous travaillez seul ou avec 4 ou 5 personnes seulement, il arrive un moment où vous ne pouvez plus satisfaire à toutes ces exigences. Chez nous, il y a une personne qui se concentre exclusivement sur le GDPR et une autre qui s’occupe de la sécurité IT une équipe de 2 personnes les appels d’offres etc.. Par conséquent, notre secteur doit se professionnaliser davantage. A mon sens, il est donc nécessaire que les sociétés se développent et se regroupent af in de pouvoir répondre aux clients. « Je crois que le petit marchand va disparaître parce qu’on travaille progressivement plus avec Internet. Le petit marchand va donc perdre ses clients. Les nouveaux acheteurs et les nouveaux marketeers qui ont 25 ou 35 ans ne vont plus dans le showroom. Il faut être présent sur les réseaux sociaux, il faut proposer des ventes en ligne af in que les clients puissent commander depuis leur bureau, leur domicile, dans les transports en commun… . « Je pense aussi qu’il y a une bonne évolution de l’image des product media dans le marché. Tous nos collègues ainsi que les fournisseurs veillent à fabriquer des objets plus naturels et qui durent plus long- temps. On ne produit plus d’articles « cheap ». Cette période est révo- lue. Je pense qu’en 10 ans, l’image des product media a évoluée dans le bon sens. Je constate qu’à l’heure actuelle, en raison de l’épidémie de Covid, les gens restent chez eux et qu’on leur envoie beaucoup de cadeaux pour qu’ils restent connectés à la réalité. C’est très bien de dire qu’on va faire une réunion via Zoom ou Teams mais les gens ont besoin de se voir, de se toucher, de sentir les émotions dans la pièce. C’est pareil avec les cadeaux. Offrir du digital uniquement, ce n’est pas l’idéal. Tous nos clients ont demandé d’avoir des cadeaux à envoyer à leurs employés. Et je constate qu’il y a un retour au « toucheable ». Les product media sont parfaits pour ça. » Recommanderiez-vous ce métier à vos enfants ? Thibaut Fontaine : « Je le recommanderais aux jeunes parce qu’il impli- que beaucoup de fun. Il faut aussi sans cesse trouver de nouvelles idées. C’est donc un métier très créatif et où la capacité d’agilité est impor- tante Personnellement, j’aime beaucoup mon travail car j’ai de nombr- eux challenges à relever. Il me procure énormément de satisfaction. » Quel est l’article le plus chouette que vous ayez vendu ? De quoi êtes-vous f ier ? Thibaut Fontaine : « C’est compliqué ça… (silence.) Ma première belle commande remonte à l’année 1993. C’était une grosse commande de 100.000 francs belges ! C’est la première fois que j’ai ouvert une bou- teille de champagne pour célébrer une belle vente. J’avais 20 ans, j’ha- bitais encore chez mes parents et je travaillais à la maison. Il s’agissait de vêtements de sport pour un cercle d’étudiants. Pour moi, c’était vraiment la commande du siècle... J’étais très f ier. C’est mon meilleur souvenir du début. Un montant de 2.500 euros alors qu’aujourd’hui on fait 25 millions... » Comment faites-vous vos achats ? Thibaut Fontaine : « Je ne vais pas au magasin, j’achète tout en ligne. J’essaie de commander online auprès de sociétés belges. Je n’aime pas faire des courses en magasin. Je regarde beaucoup online, j’observe les tendances et je commande tout en ligne. » Qu’est-ce que vous faites pendant votre temps libre ? Thibaut Fontaine : « Du sport, du sport et encore du sport. Du padel, beaucoup de football, du jogging et du ski. Le rugby ? Non, plus main- tenant. C’est devenu trop dangereux pour moi. J’ai joué quand j’étais étudiant. Et puis j’adore aussi passer une soirée avec des amis autour d’une bonne bouteille de vin mais rien ne remplace les « quality time » avec mes enfants » ‘Je pense qu’en 10 ans, l’image des product media a évoluée dans le bon sens’ KORT THIBAUT FONTAINE. Thibaut Fontaine (oprichter van Kick & Rush) geeft deze keer antwoord op de ‘tussen-pot-en- pint ’-vragen. Kick & Rush startte in 1995. Momenteel werken er 65 personen en bedraagt de omzet 25 miljoen euro. HERGROEPEREN. Fontaine gelooft dat de distributeurs zich moeten hergroeperen om aan de eisen van de steeds pro- fessionelere klanten te kunnen voldoen. Hij denkt ook dat de kleine bedrijven in product media zullen verdwijnen. IMAGO. Het imago van product media is volgens Fontaine de afgelopen tien jaar sterk verbeterd. De tijd van ‘cheap’-pro- ducten is voorbij. Er komen steeds meer artikelen die duur- zaam zijn.

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