Coronavirus : davantage de production européenne ? - PromZ.be
Coronavirus davantage de production européenne

Coronavirus : davantage de production européenne ?

Le coronavirus a-t-il également des conséquences « positives » pour l’industrie locale, comprenez européenne, des product media ? Les distributeurs et les fournisseurs vont-ils maintenant considérer davantage le « made in Europe » comme une alternative au « made in China » ? La demande et l’offre de produits européens augmentent. C’est un mouvement qui est marche depuis un certain temps déjà, indique PromZ-be.

Les réponses à la question de savoir s’il existe une tendance à « plus d’Europe » en raison du coronavirus varient. Chez Special Things, Axel De Bruyne indique qu’il n’y a pas vraiment de mouvement pour l’achat de produits européens à cause de ce virus. « Bien sûr, les fournisseurs qui disposent aujourd’hui de stocks importants en Europe se portent bien, mais ce n’est pas encore la même chose qu’une production complète en Europe », déclare De Bruyne. Michel Van Bavel (Van Bavel Enjoy Giving) constate toutefois qu’une plus grande attention est accordée à l’Europe, essentiellement à l’Europe de l’Est. En Extrême-Orient, les distributeurs et les fournisseurs travaillent non seulement avec des entreprises chinoises, mais aussi avec des entreprises indiennes et vietnamiennes. L’approche est donc toujours axée sur le prix.

Ronny De Smet, Pasco Gifts déclare qu’« en plus de la production en Chine, à Taïwan et en Inde, une très grande partie de nos articles promotionnels et cadeaux d’affaires sont fabriqués en Europe. Et nous en sommes fiers ! En Europe, nous créons, assemblons et imprimons notamment des stylos à bille, des porte-clés, des clés USB, des boîtes à pain, des sous-mains, des plateaux, des tapis de souris, des ballons, des tasses, des drapeaux, des chapeaux de fête, des pare-soleil, des tirelires, des cartes à jouer, des briquets, des montres, des boîtes à mouchoirs, de la papeterie, des calendriers, des fardes à anneaux et de présentation, des aimants de réfrigérateur, des bonbons, etc. Ces dernières années, nous avons essayé de toujours produire davantage en Europe, si cela se justifiait en termes de prix. L’aspect économique joue en l’occurrence un rôle. Les gens se prêtent tout de même à la comparaison et la plupart des gadgets chinois sont moins chers. La qualité en est devenue bien meilleure qu’autrefois. Dire que la Chine n’est pas importante pour notre secteur serait une entorse à la vérité. »

Chez Maximum Image, peu de produits autres que des cadeaux d’affaires proviennent de Chine. Maximum Image se spécialise dans les textiles (t-shirts, bannières, drapeaux, etc.) et l’Europe de l’Est et le Portugal sont des pays importants pour la production de tels produits. Patrick Notteboom de Maximum Image précise que les prix sont similaires à ceux en vigueur en Indonésie et dans d’autres pays d’Asie du Sud.

Fabrice Casul (MLD Concept) affirme que la tendance à offrir des productions européennes n’a que très peu à voir avec le coronavirus. Certes, la demande de produits en stock en Europe est aujourd’hui plus forte, mais leur origine peut en être la Chine. Casul souligne que la tendance est davantage liée à l’évolution de l’attitude en fonction de la prise de conscience écologique chez le client final.

Un fournisseur de valises et de sacs affirme également que la « tendance européenne » existe depuis un certain temps déjà et n’est pas motivée par la problématique du coronavirus. « On prend également conscience de la nécessité d’accroître la flexibilité et la sécurité. Un fabricant allemand de valises a recommencé une production dans son propre pays », explique le fournisseur. Cela contribue à un prix de la matière première identique partout dans le monde et à ce que peu de main-d’œuvre soit nécessaire (notamment grâce à l’automatisation de la production et à l’utilisation de robots). Il souligne également que le grand mouvement se reflète en Asie du Sud-Est même : « Les productions sont transférées de la Chine au Vietnam, au Cambodge ou au Bangladesh. Dans les coulisses, cela se fait aujourd’hui de façon massive. J’ai vu par moi-même au Cambodge que le nombre de sites chinois de fabrication de sacs est passé de 4 en 2012 à 36 en 2019. »