Selon une récente étude portant sur les habitudes de consommation des Belges entre 2019 et 2023, réalisée à la demande de la fédération commerciale Comeos, on a constaté que les supermarchés ont augmenté leur part de marché de 59 % à 61 % au cours de cette période.
L’étude révèle que les consommateurs se rendent de plus en plus au supermarché pour leurs achats quotidiens et qu’ils cuisinent à nouveau de plus en plus leurs propres repas. Les produits dits “on the go” enregistrent une diminution, avec une réduction de 28 %. En raison de l’augmentation de l’inflation, ces produits ont également connu une hausse de leur prix. Le coût par commande a augmenté de 60 %, passant de 7,32 euros à 11,71 euros en moyenne. Par ailleurs, la fréquentation des restaurants a connu une baisse de 10,8 % par rapport à 2019. Les commerces spécialisés tels que les boucheries, les fromageries et les boulangeries ont également constaté une diminution de leur part de marché. Les Belges font également peu usage des services de boîtes-repas et de plats à emporter, avec seulement 6 % des répondants déclarant détenir un abonnement à une boîte-repas livrée à domicile. Les services de livraison à domicile ont retrouvé leur niveau de 2019, antérieur à la crise sanitaire du coronavirus.
Marques de distributeurs
Au sein des supermarchés, les tendances de consommation ont également subi des changements. Une étude réalisée par la Gondola Academy révèle qu’entre 2018 et 2022, le chiffre d’affaires moyen par mètre carré dans les magasins a enregistré une baisse de 2,4 %. Cette diminution s’explique en partie par le fait que les consommateurs se sont orientés davantage vers l’achat de marques de distributeurs moins onéreuses. Actuellement, la part de marché de ces marques de distribution s’élève à 40,5 %, une augmentation significative par rapport aux 20 % d’il y a environ quatre décennies. Bien que la part des marques de distributeurs ait connu un recul pendant la crise sanitaire due au COVID-19, les consommateurs se tournent actuellement vers des produits moins coûteux en raison de l’inflation, particulièrement accentuée depuis le début de la crise entre l’Ukraine et la Russie. La qualité des marques de distributeurs s’est nettement améliorée au fil des années, se rapprochant désormais de celle des marques de renom. La disparité de prix entre les produits de marque et les marques de distributeurs peut parfois atteindre jusqu’à 70 %. Selon la Gondola Academy, il est impératif que les prix des produits de marque reflètent cette réalité. En réponse à la pression inflationniste, les détaillants adoptent également une stratégie promotionnelle intensive, souvent financée par les produits eux-mêmes.